Est-ce vous qui causez tout ce maudit ravage ?
Quelle personne étrange êtes-vous y s’il vous plaît
Pour que les Rois et les Princes
Prennent à vous tant d’intérêt,
Et qu’on coure après vous au fond de nos provinces ?
Je fuis infortunée, et c’est assez pour vous, Si vous avez un cœur.
Scène XI
Voyez à vos genoux, Madame, un envoyé du Duc de Foix mon maître
De sa part je mets en vos mains
Cette place, où lui-même il n’oserait paraître :
En son nom je viens reconnaître
Vos commandements souverains.
Mes soldats fous vos lois vont, avec allégresse,
Vous suivre, ou vous garder, ou sortir de ces lieux
Et quand le Duc de Foix combat pour vos beaux yeux
Nous répondons ici des jours de votre Altesse.
Son Altesse ! Eh bon Dieu, quoi Madame est Princesse ?
Princesse de Navarre, et suprême maîtresse
De vos jours et des miens, et de votre maison.
Je suis hors de moi —même.
Ah, Madame, pardon
Je me jette à vos pieds.
Vous voilà reconnue.
De mes desseins coquets la singulière issue !
Quoi, vous êtes Princesse, et faite comme nous