Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome04.djvu/327

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

C’est ton délire,
Qui fait le bonheur.

(On danse. )

UNE BERGERE

J’aime, et je crains ma flamme.
Je crains le repentir.
Tendre désir, Premier plaisir,
Dieu de mon âme,
Fais-moi moins gémir.

UN BERGER

Ah le refus, la feinte,
Ont des charmes puissants ;
Désirs naissants,
Combats charmants,
Tendre contrainte,
Tout sert les amants.

(On danse, )

UN AMOUR

alternativement avec LE CHŒUR

Divinité de cet heureux séjour,
Triomphe et fais grâce,
Pardonne à l’audace,
Pardonne à l’amour.

(On danse. )

le même amour.
Toi seule es cause
De ce qu’il ose.
Toi seule allumas ses feux.
Quel crime est plus pardonnable ?
C’est celui de tes beaux yeux,
Et les voyant tout mortel est coupable.

LE CHŒUR

Divinité de cet heureux séjour,
Triomphe et Fais grâce,
Pardonne à l’audace ;
Pardonne à l’amour.

CONSTANCE

On pardonne à l’amour, et non pas à l’audace.
Un téméraire amant, ennemi de ma race,
Ne pourra m’apaiser jamais.

LE DUC DE FOIX

Je connais son malheur, et sans doute il l’accable ;