Mais serez-vous toujours inexorable ?
Alamir, je vous le promets.
On ne fuit point sa destinée :
Les Devins ont prédit à votre âme étonnée,
Qu’un jour votre ennemi ferait votre vainqueur.
Les Devins se trompaient, fiez— vous à mon cœur.
chante.
On diffère vainement ;
Le sort nous entraîne
L’amour nous amène
Au fatal moment.
(Trompettes et timbales. )
Mais d’où partent ces cris, ces sons, ce bruit de guerre ?
arrivant avec précipitation.
On marche, et les Français précipitent leurs pas,
Ils n’attendent personne.
Et je vole avec eux.
Ils ne m’attendront pas ;
Les jeux et les combats
Tour à tour aujourd’hui partagent-ils la terre ?
Où fuyez — vous, où portez — vous vos pas ?
Je sers sous les Français, et mon devoir m’appelle ;
Ils combattent pour vous ; jugez s’il m’est permis
De rester un moment loin d’un peuple fidèle,
Qui vient vous délivrer de tous vos ennemis.
Il sort.
à Léonor.
Ah Léonor ! cachons un trouble si funeste.
La liberté des pleurs est tout ce qui me reste.
(Elles sortent. )
Sans ce brave Alamir que devenir hélas !
Que d’aventures, quel fracas !
Quels démons en un jour assemblent des Alcades,