ACTE DEUXIÈME.
SCENE I.
DORFISE, MADAME BURLET, LE CHEVALIER
MONDOR.
DORFISE.
Adoucissez, monsieur le chevalier, De vos discours Texcès trop familier : La pureté de mes chastes oreilles Ne peut souffrir des libertés pareilles.
LE CHEVALIER MONDOR, en riant.
Vous les aimez pourtant ces libertés ; Vous me grondez, mais vous les écoutez ; Et vous n’avez, comme je puis comprendre. Cheveux si courts que pour les mieux entendre.
DORFISE.
Encore !
MADAME BURLET.
Eh bien I je suis de son côté ; Vous affectez trop de sévérité. La liberté n’est pas toujours licence. On peut, je crois, entendre avec décence De lagalté les innocents éclats, Ou bien sembler ne les entendre pas : Votre vertu, toujours un peu farouche, Veut nous fermer et Toreille et la bouche.
DORFISE.
Oui, Tune et Fautre ; et fermez, croyez-moi, Votre maison à tous ceux que j’y voi. Je vous Tai dit, ils vous perdront, cousine : Comment souffrir leur troupe libertine ! Le beau Cléon qui, brillant sans esprit,