Ce cœur digne de vous, comme vous généreux.
Si vous le connaissiez, si vous saviez…
Parjure,
Ta fureur à ce point insulte à mon injure !
Tu m’outrages pour elle ! Ah, vil couple d’ingrats !
Du fruit de mes douleurs vous ne jouirez pas ;
Vous expierez tous deux mes feux illégitimes :
Tremblez, ce jour affreux sera le jour des crimes.
Je n’en ai commis qu’un, ce fut de vous servir.
Ce fut de vous sauver ; je cours vous en punir…
Tu me braves encore, et tu présumes, traître.
Que des lieux où je suis tu t’es rendu le maître,
Ainsi que tu l’étais de mes vœux égarés ;
Tu te trompes, barbare… À moi, gardes ! courez.
Suivez-moi tous, ouvrez aux soldats de mon père ;
Que mon sang satisfasse à sa juste colère ;
Qu’il efface ma honte, et que mes yeux mourants
Contemplent deux ingrats à mes pieds expirants !
Scène IV
Ah ! fuyez sa vengeance, Atide, et que je meure !
Non, je veux qu’à ses pieds vous vous jetiez sur l’heure :
Ramire, il faut me perdre et vous justifier,
Laisser périr Atide, et même l’oublier.
Vous !
Vos jours, vos devoirs, votre reconnaissance.
Avec ce triste hymen n’entrent point en balance.
Nos liens sont sacrés, et je les brise tous :
Mon cœur vous idolâtre… et je renonce à vous.
Vous, Atide !
Il le faut ; partez sous ces auspices :