Qu’inspirent des forfaits qui ne nous touchent pas. Que m’importe en effet leur vie ou leur trépas ? C’en est fait.
SCENE IV.
ZULIME, MOHADIR, SÉRAME.
ZULIME.
Mohadir, parlez, que fait mon père ? Puisse sur moi le ciel, épuisant sa colère, Sur ses jours vertueux prodiguer sa faveur ! Qu’il soit vengé surtout I
MOHADIR.
Madame, il est vainqueur.
ZULIME.
Ah ! Ramire est donc mort ?
MOHADIR.
Sa valeur malheureuse A cherché vainement une mort glorieuse : Lassé, couvert de sang, l’esclave révolté Est tombé dans les mains de son maître irrité.^ Je ne vous nierai point que son cœur magnanime Semblait justifier les fautes de Zulime. Madame, je l’ai vu, maître de son courroux, Respecter votre père, en détourner ses coups : Je l’ai vu, des siens même arrêtant la vengeance, Abandonner le soin de sa propre défense.
ZULIME.
Lui !
MOHADIR.
Cependant on dit qu’il nous a trahis tous ; Qu’il trompait à la fois et Bénassar et vous. Mais, sans approfondir tant de sujets d’alarmes, Sans plus empoisonner la source de vos larmes, Il faut de votre père obtenir un pardon ; Il le faut mériter. Je vais en votre nom Des rebelles armés poursuivre ce qui reste : Terminons sans retour un trouble si funeste. Zulime, avec un père il n’est point de traité ; Votre repentir seul est votre sûreté :
TBilTIB. III.