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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome04.djvu/90

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86 VARIANTES DE ZULIME.

ZCLIHE.

Je suivrai vos conseils, n*cD doutez point, madame ; Vous pourrez en Juger. Et toi, nature, et toi,

  • Droits éternels du sang, toujours sacrés pour moi !
  • Dans cet égarement dont la Tureur m^anime,

Soutenez bien mon cœur, et sauvez-moi d’un crime I

ACTE CINQUIÈME.

SCÈNE I.

BÉNASSAR, MOHADin.

HOHADIR.

Oui, seigneur, il est vrai, ce nouvel attentat Outrage la nature, et le trône, et TÉtat. Courir à la prison, braver votre colère I C’est un excès de plus ; mais vous êtes son pùrc

BÉNASSAR.

  • Ma bonté fit son crime, et fit tout mon malheur.

Ils ont trop méprisé mes pleurs et ma vioillc^%se ; Ma clémence, à leurs yeux, a passé pour faiblesse.

HOHADIR.

Me préserve le ciel d’excuser devant vous Cet amas de forfaits que je déteste tous ! Permettez seulement que j’ose encor vous dire Qu’avec trop de rigueur on a traité Ramire. Fidèle à ses serments, fidèle à vos desseins, Il a remis Alide en vos augustes mains. Il n’a point au rivage accompagné Zulime. Peut-être a-t-il un cœur et juste et magnanime ; Du moins il me jurait, entre mes mains remis. Qu’il vous avait tenu tout ce qu’il a promis. Enfin mes yeux l’ont vu, dans ce combat horrible.