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PRÉFACE GÉNÉRALE

« Dans Le Temple du Goût, page 23, après ce vers,

Quand on cherche à le définir.

on a oublié celui-ci :

Ce dieu qu’on ne sait point servir.

« Page 28, « il y avait quarante personnes à le louer. » on a oublié « intéressées à le louer ».

« Dans les Mélanges de philosophie, on trouve des fautes beaucoup plus importantes : par exemple, page 203, au lieu de ces paroles : « Ce qu’on reproche le plus aux Anglais et avec raison, c’est le supplice de Charles Ier, monarque digne d’un meilleur sort, qui fut traité par ses vainqueurs, etc., » on trouve ces paroles également insolentes et ridicules : « Ce qu’on reproche le plus aux Anglais, c’est le supplice de Charles Ier, qui fut et avec raison traité par ses vainqueurs, etc. ; » et l’éditeur a mis ces mots en marge : « Monarque digne d’un meilleur sort, » comme si c’était une note.

« Page 208 : « N’est-ce pas un bonheur pour les Français que l’autorité de ces petits brigands ait été éteinte en France par la puissance légitime des rois, et en Angleterre par celle du roi et de la nation ? » On voit quel contre-sens font là ces paroles « pour les Français ». Elles ne sont certainement pas dans l’original.

« L’éditeur, page 255, a mis : « Notre Descartes, né non pour découvrir les erreurs de l’antiquité, mais pour y substituer les siennes. » Il y a précisément le contraire dans l’original : « Notre Descartes, né pour découvrir les erreurs de l’antiquité et pour y substituer les siennes. »

« Page 292, l’auteur, en parlant des mauvaises pièces de théâtre qui ont un succès passager, citait ce vers assez connu :

Tout Paris les condamne, et tout Paris les court.

L’éditeur a mis : « pièces que j’ai vues en France attirer la foule et révolter les lecteurs, et dont on a pu dire : Tout Paris les court ».

« Page 346, l’auteur s’exprimait ainsi : « Quoi ! de vraie vous ne pouvez pas la rendre fausse, et de fausse vous pourriez la rendre vraie ? » L’éditeur a mis : « et de fausse vous ne pourriez pas la rendre vraie ? » ce qui est absolument inintelligible.

« De pareilles fautes, qui sont en assez grand nombre, exigent absolument des cartons, et il faut un très-ample errata pour les autres fautes dont cette édition fourmille. Ces cartons et cet errata sont d’autant plus nécessaires que les libraires ont employé de grand papier fin, de beaux caractères, et des tailles-douces très-bien faites.

« Il y en a une autre édition de Rouen, en trois volumes, sous le nom de la compagnie d’Amsterdam ; mais celle-là est si mauvaise et si incomplète qu’elle ne mérite pas qu’on en parle. »