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DE BEUCHOT.

Ces mêmes clichés ont servi pour un tirage dont les volumes portent au frontispice le nom de M. Tissot. Le travail de M. Tissot, pour cette édition, consiste en une préface de sept pages et trois lignes.


XLVIII. C’est en 1829 que M. Armand Aubrée a publié les premiers volumes d’une édition promise en cinquante volumes in-8o, et qui en a cinquante-quatre, sans table analytique.


XLIX. Ce fut aussi en 1829 que parurent les premiers volumes d’une édition en cinquante volumes petit in-12.


L. Une autre édition in-18, commencée par M. Fortic, et imprimée dans diverses villes, doit avoir soixante-quinze volumes. Elle est sur le point d’être terminée ; mais elle est bien moins complète que quelques-unes de celles qui l’ont précédée.

Feu Doyen, imprimeur à Paris, avait entrepris une édition in-16. Il s’est arrêté après avoir publié le Dictionnaire philosophique et les Romans. On avait aussi commencé une édition in-32, qui a été abandonnée. C’est pour cela que je ne les fais pas entrer en ligne de compte. À plus forte raison est-il inutile de parler de plusieurs éditions dont il n’a paru que le prospectus.


LI. Je n’ai donc plus à parler que de mon édition. J’avais, dès 1802, lors de celle que devait donner La Harpe, fait rapidement quelques recherches et recueilli quelques notes, que je ralentis bientôt. Mais dans mes lectures je continuai de relever par écrit ce qui concernait Voltaire ou ses ouvrages. C’était encore fort peu de chose, quand, en 1817, je fus chargé de l’édition de madame Perronneau. Je dus me livrer sérieusement à des recherches dont beaucoup furent alors inutiles, puisque, comme je l’ai dit, on ne me laissa point terminer l’édition.

J’avais plus que jamais pris goût à Voltaire ; j’avais commencé à voir tout ce qu’il y avait à faire pour une édition de ce fécond auteur. Je me mis à rechercher, à acquérir les diverses éditions, surtout les premières, de chacun de ses écrits, sans en dédaigner aucun. J’y joignis tout ce que je pouvais me procurer de brochures du temps sur ces écrits. Ce n’était pas encore assez. J’achetai les collections de journaux du temps, tels que le Journal littéraire, la Bibliothèque française (de Camusat, et autres), les Observations sur les écrits modernes, les Jugements sur quelques ouvrages nouveaux, la Bigarrure, la Nouvelle Bigarrure, le Mercure, le Journal encyclopédique, l’Année littéraire, etc.

C’était la plume à la main que je lisais ou feuilletais ces collections, en ayant soin de noter tout ce qui concernait les productions de Voltaire. Je classais chaque note près de l’ouvrage qu’elle regardait.

Je collationnais les différentes éditions que j’avais des écrits de Voltaire, en relevant les variantes, non-seulement des ouvrages en vers, mais même des ouvrages en prose, sauf à ne pas tout employer.

Ce moyen était le seul qui pût procurer de bons matériaux pour une édition, et je ramassai ces matériaux, sans m’inquiéter si j’en ferais usage et si j’en tirerais profit. J’aurais peut-être continué indéfiniment mes recherches si, en 1828, M. Lefèvre n’eût résolu de comprendre Voltaire dans sa belle Collection des classiques français.