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48G POÉSIES MÊLÉES.

41. — A MONSIEUR L'ABBÉ COUET,

CnAND-VICAIRE DU CARDINAL DE XOAILLES,

EN LVl ENVOYANT LA TRAGÉDIE DE MARIAMNE.

(20 août 1725)

Vous m'envoyez un mandement i,

Recevez une tragédie,

Afin que mutuellement

Nous nous donnions la comédie.

42. — A MONSIEUR DE LA PAYE 2.

(1729)

Pardon, beaux vers, La Faye, et Polymnie ; Las! je deviens prosateur ennuyeux. Non, ce n'était qu'en langage des dieux Qu'il eût fallu parler de l'harmonie ^ Donnez-le-moi cet aimable génie. Cet art charmant de savoir enfermer Un sens précis dans des rimes heureuses ; Joindre aux raisons des grâces lumineuses ; En instruisant savoir se faire aimer; A la dispute, autrefois si caustique, Oter son air pédantesque et jaloux; Lire à la fois juste, sincère, et doux. Ami, rival, et poëte, et critique : A ce grand art vainement je m'applique; Heureux La Faye, il n'est donné qu'à vous,

L Le mandement sur le miracle de M""= Lafossc. Voyez, dans la Correspon- dance, les lettres à M""' de Bcrnières, 27 juin et 20 août 1725.

2. Jean-François Lcriget de La Faye, né à Vienne en Dauphinc, en 1674, est mort le 11 juillet 1731.

3. Je présume que Voltaire parle ici de la nouvelle préface qu'il mit à son OEdipe en 1729, et dans laquelle il combattait les sentiments de Lamotte contre 'a poésie. La Faye avait composé, contre les sentiments de Lamotte, une ode dont tout le monde sait par cœur la strophe qui commence ainsi :

De la contrainte rigoureuse, etc. (B.)

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