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494 POESIES MELEES.

Et c'est là que je veux passer

Les jours les plus beaux de nia vie.

��60. — A MONSIEUR BERiNARDi.

Ma muse épique, historique, et tragique. Sur un vieux luth, qu'il faut monter toujours, S'en va raclant quelque air mélancolique ; Ton flageolet enchante les Amours. Lorsque Apollon régla notre apanage. Il nous dota de présents inégaux : J'eus les sifflets, les tourments, les travaux ; Toi, les plaisirs. Garde bien ton partage.

��-61. — A MADEMOISELLE DE GUISE,

DEPUIS DUCHESSE DE RICHELIEU, SŒUR DE MADAME DE BOUILLON

A ous possédez fort inutilement

Esprit, beauté, grâce, vertu, franchise ;

Qu'y manque-t-il? quelqu'un qui vous le dise,

Et quelque ami dont on en dise autant.

��62. — A MADEMOISELLE DE LAUNAY'.

(1732)

Qui vous voit un moment voudrait vous voir toujours

Et si d'un doux regard le sort me favorise,

De mes jours près de vous je bornerai le cours.

Mon cœur vous parle avec franchise. Et des vains comi)liments que la mode autorise

Ne connaît point les faux détours.

��1. C'est Gentil-Bernard, alors âgé de vingt-trois ans.

2. L'épitaplic qui précède cette pièce, dans d'autres éditions, est rapportée par Voltaire dans une lettre à Lefobvre, 1732. (Vojez la Correspondance.)

3. Ces vers font partie d'une lettre à M"^ de Launay, depuis M'"'^ de Staal (voyez tome II du Théâtre, Yiago 253, une note du prologue de l'Échange), qui n'est point encore dans les OEuvres de Voltaire. (B.)

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