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POÉSIES MftLÉES. 521

��126. — A MONSIEUR JORDAN,

A 3 E R I. I N.

(1738)

llii prince jeune, et pourtant sage,

In prince aimal)le, et c'est bien plus,

Au sein des arts et des vertus,

Jordan, vous donne son suffrage ;

Ses mains mêmes vous ont paré

De ces fleurs que la poésie

Sous ses pas fait naître à son gré.

l'ar vous ce prince est adoré,

Et chaque jour de votre vie

A Frédéric est consacré.

Si je n'étais pas à Cirey,

Oue je vous porterais d'envie * !

��127. — L'ARBÉ DESFONTAINES ET LE RAMONEUR-,

ou LE RAMONEUR ET L'ABBÉ DESFONTAINES.

CONTE PAK FEU M. DE LA FAYE.

(i738)

Un ramoneur à face basanée. Le fer en main, les yeux ceints d'un bandeau, S'allait glissant dans une cheminée, Quand de Sodome un antique bedeau. Oui pour l'Amour prenait ce jouvenceau, Vint endosser son échine inclinée. L'Amour cria : le quartier accourut. On verbalise ; et Desfontaine en rut Est encagé dans le clos de Bicêtre,

1. L'épigranime contre l'abbc Desfontaines qui vient immi'diatcment après cette pièce, dans d'autres éditions, est rapportée dans la lettre du 5 juin 1738.

2. Dans sa lettre à Tliieriot, du 5 juin 1738, Voltaire parle de ce conte comme étant ancien. Cette indication, fùt-elle vraie, est trop vague. J'ai donc laissé cette pièce à 173c5. (B.)

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