POÉSIES MÊLÉES.
139. — A MONSIEUR MAURICE DE CLARIS»,
QU; AVAIT ENVOVK A L ' A f T F. L' 1{ UN P O Ë M K SUK I. A G H A CE- (1741)
Lorsque vous me parlez des grûces naturelles
Du héros votre commandant-, Et de la déité qu'on adore à Bruxelles',
C'est un langage qu'on entend. La grâce du Seigneur est bien d'une autre espèce; Moins vous me l'expliquez, plus vous en parlez bien :
Je l'adore, et n'y comprends rien. L'attendre et l'ignorer, voilà notre sagesse. Tout docteur, il est vrai, sait le secret de Dieu ; Élus de l'autre monde, ils sont dignes d'envie.
Mais qui vit auprès d'Emilie,
Ou bien auprès de Richelieu,
Est un élu dans cette vie.
440. — SUR LE MARIAGE
DU FILS DU DOGE DE VENISE AVEC I.A FILLE d'uN ANCIEN DOGE.
Venise et la mère d'Amour Naquirent dans le sein de l'onde ; Ces deux puissances tour à tour Ont été la gloire du monde.
��i. Le Mercure de décembre 17"ii donne ces vers comme étant adresses à M. Closier; et c'est sous cette adresse qu'on les trouve dans les éditions de Voltaire. Dans les Mélanges historiques, satirique';, et anecdotiques de M. de B... Jourdain, III, 78, cette pièce est transcrite comme ayant été envoyée à M. Claris, conseiller de la cour des aides de Montpellier; elle est piécédéc des vers de M. Claris. M. de Claris est depuis devenu président delà cour des aides; j'ai vu ses manuscrits il y a quelques années, et parmi eux les vers à Voltaire, et la réponse. Je n'ai rien pu découvrir sur Closier, qui n'est peut-être que le nom de Claii-j mal écrit ou mal lu. (B.)
2. Le duc de Richelieu.
3. La marquise du Cliâtelet était alors à Bruxelles. (K.) — D'autres commen- tateurs ont prétendu qu'il s'agissait de la comtesse d'Egniont.
4. Variante :
Et dans un autre monde il est digne d'envie.
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