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POÉSIES MÊLÉES. 529

Cette nuit, dans l'erreur d'un songe,

Au rang des rois j'étais monté. Je vous aimais, princesse, et j'osais vous le dire! Les dieux à mon réveil ne m'ont pas tout ôté ;

Je n'ai perdu que mon empire.

��142. — LA MUSE DE SAINT-MICHEL.

(1744)

Notre monarque, après sa maladie ',

Était à Metz, attaqué d'insomnie.

Ah! que de gens l'auraient guéri d'abord!

Le poëte Roy dans Paris versifie :

La pièce arrive, on la lit, le roi dort.

De Saint-Michel la muse soit bénie - ;

U3. — VERS 3

ORAVÉS AU-DESSUS DE LA POltTE DE LA ftALEKIE DE VOLTAIRE, A C I R E Y .

(1744)

Asile des beaux-arts, solitude où mon cœur Est toujours demeuré dans une paix profonde, C'est vous qui donnez le bonheur Que promettrait en vain le monde.

��cations, Fréron ne lâcha pas prise. Il argua de la différence des textes entre la ver- sion do la Bibliothèque des (jens de cour et celle qui est ici, pour soutenir que la version de la B(7)//o//iè(2«e a b'en l'air d'être l'originale. Il reconnaît toutefois que l'édition de 174G est la première qui les donne, et produit une lettre de l'abbé Pérau, à qui l'on doit l'édition de 1740. L'abhc dit ne pas se rappeler d'où il a tiré cette pièce, mais qu'elle se trouvait sous le nom de Lamottc parmi les papiers de Gayot de Pitaval, mort en 1743, premier compilateur de la Bibliothèque des gens de cour. (B.)

1. Louis XV commença à entrer en convalescence le 19 auguste 174i.

2. Roy était chevalier de Saint-^Michel.

3. Ce quatrain est ici tel qu'il a été copié par M. Clogenson en 1821 et 1827. '^ Voyez ci-après le n" '2 des Vers latins.

On trouve ce quatrain avec quelqu'is variantes dans la lettre à d'Argental du 28 avril 1744.

��10. — Poésies mêlées.

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