ST6 POESIES MÊLÉES.
��2io. — COUPLETS DUN JEUNE HOMME»,
CHANTÉS A FEKNKY, LK 11 AUGl'STR \1C>Ô, VEI'LI-B DE SAINTE-CLAIHE, A MADEMOISELLE C[.AIRON -.
Sur l'air : Ainifth; à l'àije de quinze ans.
Dans la grand' ville de Paris On se lamente, on fait des cris, Le plaisir n'est plus de saison ;
La comédie
N'est plus suivie:
Plus de Clairon.
Melpomène et le dieu d'Amour La conduisirent tour à tour; En France elle donne le ton.
Paris répète :
« Que je regrette
Notre Clairon! »
Dès qu'elle a paru parmi nous Nos bergers sont devenus fous : Tircis vient de quitter Fanclion,
Si l'infidèle
Laisse sa belle,
C'est pour Clairon.
Je suis à peine à mon printemps. Et j'ai déjà des sentiments :
Vous êtes itn petit fripon 3.
Sois l)ien discrète;
��1. Ce jeune homme était Voltaire, alors dans sa soixante-douzième année. (Cl.)
On lit au contraire à la marge d'un volume do 3lélanges une note manuscrite
attribuée à Voltaire ainsi conçue : « Ces vers sont d'un jeune homme qui était alors à Ferney. »
2. Variante de ce titre : « Couplets en l'honneur de M"" Clairon chantés à Fer- ney en ITfw pour le jour de sainte Claire par deux jeunes enfants. » — Ces vers furent débités par le petit Florian, âgé de dix ans. Florian, habillé en berger, était a^-compagné d'une bergère de son âge.
3. C'est la bergère qui donne cette réplique.
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