POÉSIES MÊLÉES. 583
258. - A MONSIEUR LE COMTE DE FÈKÉTÉ '.
(1707)
Un descendant des Huns veut voir mon drame scytlie; Ce Hun, plus qu'Attila rempli d'un vrai mérite, A fait des vers français qui ne sont pas communs, Puissiez-vous dans les miens en trouver quelques-uns Dont jamais au Parnasse Apollon ne s'irrite! Ceux qu'on rime à présent dans la Gaule maudite
Sont bien durs et bien importuns. Il faut que désormais la France vous imite : Nos rimeurs d'aujourd'hui sont devenus des Huns -.
2o9. — VERS
POUR LE PORTRAIT DE M. DE LA BORDE (17G8)
Avec tous les talents le Destin l'a fait naUre,
Il fait tous les plaisirs de la société : Il est né pour la liberté, Mais il aime bien mieux son maître^.
260. — LE HUITAIN BIGARRÉ.
AU SIEUR DE LA BLETTERIE,
AUSSI SUFFISANT PERSONNAGE QUE TRADUCTEUR INSUFFISANT.
(1708)
On dit que ce nouveau Tacite Aurait dû garder le tacet: Ennuyer ainsi, non licet. Ce petit pédant prestolet
1. Voyez la lettre à ce comte, du 23 octobre 1707.
2. Pour d'autres vers de Voltaire au comte de Fékété, voyez la note sur le n» 290.
3. La Borde était premier valet de chambre du roi.
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