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POÉSIES MÊLÉES. b89

•274. - JUR M'-= LA MARQUISE DE MONTFERRAÏ,

ASSISE A TABLE ENTRE UN JlisUlTE ET L'N MINISTRE PROTESTANT.

Les malins qu'Ignace engendra, Les raisonneurs de jansénistes, Et leurs cousins les calvinistes, Se disputent à qui l'aura. Les Grâces, dont elle est l'ouvrage, Ont dit : (( Elle est notre partage, C'est à nous qu'elle restera. »

275. — A MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE FLEURIEU,

  • JU1 REPROCHAIT A l'aITEUR DE n'aVOIR PAS RÉPONDU A l'uNE DE SES LETTKES,

ET d'avoir Écrit a so:< fils, m. de la tourette.

Également à tous je m'intéresse; Je vois partout les vertus, les talents. Que l'on écrive au père, à la mère, aux enfants. C'est au mérite qu'est l'adresse.

276. —AU LANDGRAVE DE HESSEï,

AU NOM d'une dame a yUI CE PRINCE AVAIT DONNÉ UNE BOÎTE ORNÉE DE SON PORTRAIT.

J'ai baisé ce portrait charmant.

Je vous l'avouerai sans mystère :

Mes filles en ont fait autant ;

Mais c'est un secret qu'il faut taire :

Une fille dit rarement

Ce (Ju'elle fit, ou voulut faire.

��Par ses forfaits il règne au palais de uos rois; Voilà ce que j'ai vu, voilà ce qui m'étonne.

J'avoue avec l'antiquité

Que ses monstres sont détestables :

Aussi ce ne sont que des fables.

Et c'est ici la vérité.

1. Frédéric II, né en 1720, mort en 1785. Voltaire était on corr spondance avec ce prince.

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