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59(5 POÉSIES MÊLÉES.

Mais quittez les luoiitons, les Lois, et la fougère;

Allez sur des bords plus heureux Charmer les beaux esprits, et captiver les dieux : Quand ou a vos talents, on naquit pour leur plaire i.

��id2. — X MONSIEUR L'ABBÉ DELILLE^

Vous n'êtes point savant en us; D'un Français vous avez la grâce ; Vos vers sont de Virgilius, Et vos épîtres sont dHorace.

��293. — A MONSIEUR LEKAIN^

Acteur sublime, et soutien de la scène,

Quoi! vous quittez votre brillante cour,

Votre Paris, embelli par sa reine I

De nos beaux-arts la jeune souveraine*

Vous fait partir pour mon triste séjour!

On m'a conté que souvent elle-même,

Se dérobant à la grandeur suprême,

Sèche en secret les pleurs des malheureux :

Son moindre charme est, dit-on, d'être belle.

Ah! laissons là les héros fabuleux :

11 faut du vrai, ne parlons plus que d'elle.

��1 Voici les vers auxquels répondait \'oltaire :

Vous qui d'Homère embouchant la trompette, Des chantres de la Grèce égalez les concerts, Vous qui d'Anacréon et du berger d'Admèto

Unissez les talents divers, Permettez qu'en ce jour, marqué pour votre fête. Une jeune bergère, éprise de vos vers. Vous offre une des fleurs qui ceignent sa houlette.

2. Ces vers doivent être du mois d'avril 1776.

3. On voit par la lettre à d'Argental, du 5 auguste 177G, que Lekain avait donne plusieurs représentations soit àFerney, soit aux environs.

4. Muric-.intoinctte.

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