Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome13.djvu/222

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
210
ÉLECTEURS DE COLOGNE.

SIFROI, comte de Vesterbuch, non moins soldat et plus malheureux que son prédécesseur, prisonnier de guerre pendant sept ans : mort en 1298[1].

VICKBOLD DE HOLT, autre guerrier, mais plus heureux : mort en 1305.

HENRI, comte de Vinnanbmh, dispute l’électorat contre deux compétiteurs, et l’emporte : mort en 1338.

VALRAME, comte de Juliers, prince pacifique : mort en 1352[2].

GUILLAUME DE GENEPPE, qui amassa et laissa de grands trésors : mort en 1362.

JEAN DE VIRNENBOURG força le chapitre à l’élire, et dissipa tout l’argent de son prédécesseur ; mort en 1363.

ADOLPHE, comte de La Marche, résigne l’archevêché en 1364, se fait comte de Clèves, et a des enfants.

ENGELBERG, comte de La Marche[3].

CONON DE FALCKENSTEIN, coadjuteur du précédent, et en même temps archevêque de Trêves, gouverne Cologne pendant trois ans, et est obligé de résigner Cologne en 1370. On apporta à Cologne, sous son gouvernement, le corps tout frais d’un des petits innocents qu’Hérode avait autrefois fait massacrer, comme on sait ; ce qui donna un nouveau relief aux reliques conservées dans la ville.

FRÉDÉRIC, comte de Sarverde, prince paisible ; mort en 1414.

THÉODORE, comte de Mœurs, dispute l’archevêché à Guillaume de Ravensberg, évêque de Paderborn ; mais cet évêque de Paderborn s’étant marié, le comte de Mœurs eut les deux diocèses ; il eut encore Halberstadt : mort en 1457[4].

ROBERT DE BAVIÈRE se servit de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, pour assujettir Cologne ; obligé ensuite de s’enfuir : mort en 1480.

HERMAN, landgrave de Hesse, qui gouverna quelques années, du temps

de Robert de Bavière : mort en 1508.

PHILIPPE, comte d’Oberstein : mort en 1515.

HERMAN DE VEDA, ou NEUVID, après trente-deux ans d’épiscopat, embrassa la religion luthérienne : mort en 1552, dans la retraite.

ADOLPHE DE CHAUMBOURG, un des plus savants hommes de son temps, coadjuteur du précédent archevêque luthérien, et ensuite son successeur : mort en 1556.

ANTOINE, frère d’Adolphe, évêque de Liège et d’Utrecht : mort en 1558.

JEAN, comte de Mansfeld, né luthérien : mort en 1562.

FRÉDÉRIC DE VEDA abdique en 1538[5], se réserve une pension de trois mille florins d’or qu’on ne lui paye point, et meurt de misère.

SALENTIN, comte d’Isembourg, après avoir gouverné dix ans, assemble le chapitre et la noblesse, leur reproche les soins qu’il s’est donnés pour eux, et l’ingratitude dont il a été payé, abdique l’archevêché, et se marie à une comtesse de La Marche.

GEBHARD TRUCHSÈS DE VALDBOURG, quitta son archevêché pour la belle Agnès de Mansfeld, que le P. Kolbs appelle sa sacrilége épouse ; ce père Kolbs n’est pas poli : mort en 1583[6].

ERNEST DE BAVIÈRE, au lieu d’une femme eut les évêchés de Liége, Hildesheim, et Freisingen ; il fit longtemps la guerre, et agrandit Cologne : mort en 1612.

FERDINAND ; ses États furent désolés par le grand Gustave : mort en 1650.

MAXIMILIEN-HENRI ; il recueillit le cardinal Mazarin dans sa retraite : mort en 1688.

JOSEPH-CLÉMENT, qui l’emporta sur le cardinal de Furstemberg : mort en 1723.

AUGUSTE-CLÉMENT[7].


  1. Le 7 avril 1297.
  2. Mort dès le 14 auguste 1319.
  3. Il se démit de son gouvernement en 1367, et mourut au mois d’auguste 1368.
  4. Théodore (ou Thierri II) mourut le 13 février 1463, après un épiscopat de plus de quarante-huit ans.
  5. le 23 décembre 1567.
  6. Il fut déposé cette année-là ; mais il ne mourut qu’en 1601.
  7. Né à Bruxelles en 1700, mort le février 1761 ; sa devise était la plus belle qu’un prince puisse adopter : Non mihi sed populo. Voici la liste de ses successeurs :

    Maximilien-Frédéric, né en 1708, élu le 6 avril 1761, mort à Bonn, le 15 avril 1784 ;

    Maximilien-François-Xavier Joseph de Lorraine, élu coadjuteur le 7 août 1780, succède à cet électoral le 15 avril 1784. Il était fils de l’empereur François et de Marie-Thérèse. Il est mort le 27 juillet 1801 ;

    Antoine-Victor, archiduc d’Autriche, nommé évêque de Munster le 9 septembre 1801, électeur-archevêque de Cologne le 7 octobre 1801, donne sa démission en décembre 1802. (B.)