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xiv
AVERTISSEMENT DE BEUCHOT.

à Sieclopolis, 1753, in-8o. Ce volume, dont je parlerai aussi dans l’Avertissement en tête du Supplément au Siècle de Louis XIV, a eu plusieurs éditions en 1754 et 1755. On en a fait le tome IV des éditions du Siècle en trois volumes, et le tome V des éditions en quatre. Sur le faux titre de l’édition de 1753 on lit : Nouveau volume du Siècle de Louis XIV, pour suppléer à ce qui manque à cet ouvrage de M. de Voltaire. L’éditeur de ce volume fut Maubert de Gouvest ; il y donne un fragment d’une lettre et deux lettres entières de Bolingbroke, et un Recueil de pièces concernant le Siècle de Louis XIV, et les querelles de son auteur avec MM. de Maupertuis et de La Beaumelle.

Il est à remarquer que ni le Mercure, ni les Lettres sur quelques écrits de ce temps (par Fréron), n’aient rendu compte de la première édition du Siècle de Louis XIV, qui fut déchirée dans le Journal de Gottingue. Voltaire répondit par l’Avis à l’auteur du journal de Gottingue[1].

J’ai dit que Voltaire n’avait cessé de revoir son livre. Ses notes surtout ont été successivement ajoutées : de là vient que quelques-unes semblent contradictoires. Il dit quelque part[2] n’avoir point eu connaissance des Annales de l’abbé de Saint-Pierre, dont il rapporte cependant des passages. C’est pourquoi j’ai indiqué la date de quelques notes. J’ai fait la même chose pour quelques phrases du texte seulement. Il eût été fatigant, ce me semble, pour le lecteur, d’avoir, pour ainsi dire, l’acte de naissance de chacune.

Fontenelle était, en 1752, le seul qui fît exception à la règle que l’auteur s’était faite de ne mettre dans son Catalogue des écrivains aucun homme vivant (voyez la note, p. 74). Voltaire fit en 1768 deux nouvelles exceptions en faveur de d’Olivet et du président Hénault (voyez pages 65-66 et 79). Mais plusieurs auteurs, sans y avoir d’article, ont eu le plaisir de se voir louer dans le Siècle de Louis XIV : le président Hénault dès 1751 (voyez la note 1, p. 80) ; le duc de Nivernais dès 1756 (voyez p. 110) ; B.-J. Saurin dès 1763 (voyez p. 435) ; M. Jacques-Dominique Cassini, âgé aujourd’hui de quatre-vingt-dix ans, dans les éditions posthumes (voyez p. 50).

Je donne peu de variantes : il n’était nécessaire ni de les relever toutes, ni d’indiquer à quelle place se trouvaient, dans les premières éditions du Siècle de Louis XIV, des alinéas qui ont, depuis, été transportés dans l’Essai sur les Mœurs.

Je possède un exemplaire de l’édition de 1751, avec un grand nombre d’additions et corrections, dont plusieurs sont de la main de Voltaire. J’ai eu en communication d’autres exemplaires corriges aussi de la main de l’auteur, ou de celles de ses secrétaires[3]. Mais j’ai retrouvé toutes

  1. Voyez dans les Mélanges (1753), et ci-dessus, la note 4 de la page xi.
  2. Voyez la note 1, page 131.
  3. Il n’est pas rare de trouver des exemplaires des diverses éditions des Œuvres de Voltaire, avec des corrections de sa main ou de celles de ses secrétaires. Pour mon compte, j’ai ainsi les éditions d’Amsterdam, 1738-1739, et de Dresde, 1748-54. M. F.-A. Ebert, dans le tome II de son Dictionnaire général de bibliographie (en allemand), 1830, dit, à l’article Voltaire, qu’on a retrouvé l’exemplaire de la première édition imprimée chez Walther, à Dresde (1748-1754),