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princes et princesses du sang royal

fille de Gaston et de Marie de Bourbon-Montpensier, dont nous avons les Mémoires, et dont il est beaucoup parlé dans cette histoire. Morte en 1693.

Marguerite-Louise, femme de Cosme de Médicis, laquelle abandonna son mari et se retira en France.

Françoise-Magdeleine, femme de Charles-Emmanuel, duc de Savoie.

Philippe, Monsieur, frère unique de Louis XIV, mort le 9 juin 1701. Il épousa Henriette, fille de Charles Ier, roi d’Angleterre, petite fille de Henri le Grand, princesse chère à la France par son esprit et par ses grâces, morte à la fleur de son âge en 1670. Il eut de cette princesse Marie-Louise, mariée à Charles II, roi d’Espagne, en 1679, morte à vingt-sept ans, en 1689 ; et Anne-Marie, mariée à Victor-Amédée, duc de Savoie, depuis roi de Sardaigne. C’est à cause de ce mariage que, dans la plupart des mémoires sur la guerre de la succession, on nomme le duc d’Orléans oncle[1] de Philippe V.

Ce fut lui qui commença la nouvelle maison d’Orléans. Il eut de la fille de l’électeur palatin, morte en 1722,

Philippe d’Orléans, régent de France, célèbre par le courage, par l’esprit, et les plaisirs ; né pour la société encore plus que pour les affaires ; et l’un des plus aimables hommes qui aient jamais été. Sa sœur a été la dernière duchesse de Lorraine. Mort en 1723.

La BRANCHE DE CONDÉ eut un très-grand éclat.

Henri, prince de Condé, second du nom, premier prince du sang, jouit d’un crédit solide pendant la régence, et de la réputation d’une probité rare dans ces temps de trouble. Possédant environ deux millions de rentes selon la manière de compter d’aujourd’hui, il donna dans sa maison l’exemple d’une économie que le cardinal Mazarin aurait dû imiter dans le gouvernement de l’État, mais qui était trop difficile. Sa plus grande gloire fut d’être le père du grand Condé. Mort en 1646.

Le grand Condé, Louis II du nom, fils du précédent et de Charlotte-Marguerite de Montmorency, neveu de l’illustre et malheureux duc de Montmorency, décapité à Toulouse, réunit en sa

  1. Il en était l’arrière-grand-père par Anne-Marie, qui donna le jour à Marie-Adélaïde de Savoie, épouse du duc de Bourgogne ; voyez page 2.