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(lu ti’iniK, ; itiii di" ivdcvcnir maîtresse de sa destinée : elle lui reproche d’avoir trup bravé le favori du roi.
Mndanio, jiisfjUP-lM dovioz-voiis l’irritor ?
AUTKMIUK.
Ml : je liiUais les roiips (|ii(’ l’on vent mo porter ; (Irjjliiso, avec ]) ! aisir ai< ; rissaiit sa rolrro, Moi-niêmo je pressais le trépas qu’il (litière : Je rends grâces aux dieux dont le cruel secours, Quand Philotas revient, va terminer mes jours. Hélas ! de mon époux armant la main sanglante, Du moins ils ont voulu que je meure innocente.
CÉPHISE.
(Juaiid vous pouvez régner, vous périssez ainsi ?
ARTÉMIRE.
IMiilotas est vivant, Philotas est ici :
Alalheureusc ! comment soutiendras-tu sa vue ?
Toi qui, de tant d’amour si longtemps prévenue,
Après tant de serments, as reçu dans tes bras
Le cruel assassin de ton cher Philotas !
Toi que l)rûle en secret une flamme infidèle.
Innocente autrefois, aujourd’hui criminelle !
Hélas ! j’étais aimée, et j’ai rompu les nœuds
De l’amour le plus tendre et le plus vertueux.
J’ai trahi mon amant : pour qui ? pour un perfide.
De mon père et de moi meurtrier parricide.
A l’aspect de nos dieux je lui promis ma foi.
Et l’empire d’un cœur qui n’était plus à moi ;
Et mon âme, attachée au serment qui me lie.
Lui doit encor sa foi quand il m’ôte la vie !
Non ; c’est trop de tourments, de trouhle et de remords :
Emportons, s’il se peut, ma vertu chez les morts.
Tandis que sur mon cœur, qu’un tendre amour déchire,
Ma timide raison garde encor quelque empire.
CÉPHISE.
Nous vous perdez ^ous seule, et tout veut vous servir.
ARTÉMIRE.
Je connais ma faiblesse, et je dois m’en punir.
CÉPHISE.
Madame, pensez-vous qu’il vous chérisse encore ?
ARTÉMIRE.
H doit me détester, Céphise, et je l’adore.
Son retour, son nom seul, ce nom cher à mon cœur,