Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome2.djvu/246

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rm VARIANTES DE MAUIA.MNE.

Piigc 218, vers t\ :

H En ODE.

Quoi ! Mariamne est morte ?

Inlidèles Hébreux vous ne la vengez pas !

Cicux qui la possédez, tonnez sur ces ingrats !

Lieux teints de ce beau sang que Ton vient de répandre.

Murs que j’ai relevés, palais, tombez en cendre !

Cachez sous les débris de vos superbes tours

La place où Mariamne a vu trancher ses jours !

Temple, que pour jamais tes voûtes se renversent ;

Que d’Israël détruit les enfants se dispersent ;

Que sans temples, sans rois, errants, pei’sécutés,

Fugitifs en tous lieux, et partout détestés,

Sur leurs fronts égarés portant, dans leur misère,

Des vengeances de Dieu l’effrayant caractère.

Ce peuple aux nations transmette avec terreur,

Et l’horrourde mon nom, et la honte du leur !

{Éditions de 17’2.j-173G.)