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200 L’INDISCRET.

CLITANDRE.

Lni-nxMiK’. L’indiscret, à mes yoiix do troj) d’orgueil eiidc, Vient so vanter à moi du ])ien ([u’ii m’a volé. Vois ce portrait, Pasqiiin. C’est par vanité pure Qu’il confie à mes mains cette aimable peinture ; C’est pour mieux triompher. Hortense ! eh ! qui l’eût cru Que jamais près de vous Damis m’aurait perdu ?

PASQLIN.

•amis est bien joli,

CLITA^’DliK, prenant Pasquin à la gorge.

Comment ? tu prétends, traître. Qu’un jeune fat…

PASQUIN.

Ave ! ouf ! il est vrai ([ue peut-être… Eh, ne m’étranglez pas ! il n’a ([ue du ca(|uet… Mais son air… entre nous, c’est nn vrai freluquet.

CLITAXDRE.

Tout frehi(|uet qu’il est, c’est lui ({u’on me préfère. Il faut montrer ici ton adresse ordinaii’e. Pasquin, pendant le bal que l’on donne ce soir, Hortense et mon rival doivent ici se voir. Console-moi, sers-moi, rompons cette partie.

PASQUIN.

Mais, monsieur…

CLITANDRE.

Ton esprit est rempli d’industrie : Tout est à toi : voilà de l’or à pleines mains. D’un rival imprudent dérangeons les desseins ; Tandis ([u’il ^a parer sa petite personne. Tâchons de lui voler les moments qu’on lui donne. Puisqu’il est indiscret, il en faut profiter ; De CCS lieux, en un mot, il le fant (’carter.

I’ \S(U I \.

Croyez-vous me charger d’une facile affaire ? J’arrêterais, monsieur, le cours d’une rivière. In cerf dans une plaine, un oiseau dans les airs, I II poète entét( (|ui rr-cile ses \ers. I ne |)laideus( ! en feu (|iii crie ; ’i rinjiistice. I II Manceau tonsur »’ (|iii conil un biMuMice, La lem|)éte, le xowl, le loiinei-re et ses coups, IMiilol (|u’iMi petit-maître allani en rendez-\ous.