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262 L’INDISCRET.

SCÈNE X.

II(>|{THNSK. NÉRINK.

HORTENSK.

^(^iIK^ j’en coin ions, Clitaiidro ost vortiioiix :

Je connais la constance ( »t l’anlcnr do sos (oux :

II ost sage, discrot, lionnôto iionimo, sincoro ;

Je le dois estimer ; mais Damis sait mo plaire :

Je sens trop, aux transi^orts do mon cœur comhattn.

Que Tamour n’est jamais le prix de la vertu.

C’est par les agréments que l’on touche une l’emmo ;

Et pour une do nous que l’amour pi-end par l’àmo,

Nérine, il en est cent qu’il s(’(liiit par les yeux.

J’en rougis. Mais Damis ne vient point en ces lieux I

\ÉRI\E.

Quelle vivacité ! (pioi 1 cette humour si ilèro ? .,,

HORTENSK.

Non, je ne devais pas arriver la première.

NÉniXE.

Au premier rendez-vous vous avez du dépit ?

HORTEXSE.

Damis trop fortement occupe mon esprit. Sa mère, ce jour même, a su, par sa visite. De son iils dans mon cœur augiuenter le uiérite. Je vois hien qu’elle veut avancer le moment Où je dois pour époux accepter mon amant : Mais je veux en secret lui parler à lui-même, Sonder ses sentiments.

NÉRIXE.

Doutez-vous ([u’il ^ous aime ?

iior.TENSi : . Il m’aime, je le ci’ois, je le sais. Mais je veux Mille l’ois de sa houclie entendre ses a\eu\ ; \oir s’il est en ell’et si digiu^ de me plaire ; (îonnaîli’e son es])ril. son co’ur, son caraclère ; \e point cedci’, \(’rine, à ma |)r(’\enlioii, Kt juger, si je puis, de lui sans passion.