Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome2.djvu/310

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Il tousse, il crache, écoutez bien ;
De ce qu’il dit ne perdez jamais rien.

LE CURÉ chante d’un ton entrecoupé.

A Courdimanche, avec honneur.
J’ai fait mon devoir de pasteur ;
J’ai su boire, chanter, et plaire,
Toutes mes brebis contenter :
Mon successeur sera Voltaire.
Pour mieux me faire regretter.

LE BEDEAU chante.

Que de tous côtés on entende
Le beau nom de Voltaire, et qu’il soit célébré.
Est-il pour nous une gloire plus grande ?
L’auteur d'OEdipe est devenu curé.

LE CHŒUR.

Que de tous côtés on entende, etc.

LE BEDEAU.

Qu’avec plaisir Bélébat reconnoisse
De ce curé le digne successeur ;
Il faut toujours dans la paroisse
Un grand poëte avec un grand buveur.

(A Voltaire.)

Que l’on bénisse
Le choix propice
Qui du pasteur
Vous fait coadjuteur.

LE CHŒUR.

Que de tous côtés on entende
Le beau nom de Voltaire, et qu’il soit célébré, etc

MADAME LA MARQUISE DE PRIE présente à Voltaire.
une couronne de laurier, et l'installe en chantant :

Pour prix du bonheur extrême
Que nous goûtons dans ces lieux,
Et qu’on ne doit qu’à toi-même.
Reçois ce don précieux ;
Je te le donne
En attendant encor mieux
Qu’une couronne.

LES HABITANTS DE BELEBAT chantent.

Dans cet auguste jour,
Reçois cette couronne
Par les mains de l’Amour ;