Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome2.djvu/314

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

iîi’i LA FKTI- : l)K BKLKBAT.

De (li\(’itii" souvent, ot de ne jamais rire,

Vous savez railler sans médire.

Et vous possédez l’art cliarmant De ne jamais l’àclier, de toujours contredire,

(A M""’ do Montchosne. )

Vous, aimable moitié de ce grand disputeui’, \ous, (jui pensez toujours bien ])lus que vous n’en dites. Vous, de (jui l’on estime et l’esprit et le cœur, I.ors(pie vous ne soniicz (]u’à cacher leurs mérites, Jouissez du plaisir (l’a\oir toujours dompté Les contradictions dont son esprit abonde ; Cni- ce n’est que pour vous qu’il a toujours été De l’avis du reste du monde.

( A M""’ la marquise de Prie.)

De Prie, objet aimable, et rare assurément,

Que vous ])assez d’un vol rapide Du,nrave à l’enjoué, du frivole au solide !

Que vous unissez plaisamment L’esprit d’un philosophe et celui d’un enfant ! J’accepte les lauriers que votre main me donne : Mais ne peut-on tenir de vous qu’une couronne ? Vous connaissez Alain \ ce poëte fameux, (jui s’endormit un jour au palais de sa reine : Il en reçut un baiser amoureux ; Mais il dormait, et la faveur fut vaine. \niis me pourriez i)ayer d’un jirix l)eaucoui) [)lus doux ;

Et si votre bouche vermeille Doit ([uelque chose aux vers ([ue je chante pour vous„

N’attendez pas que je sommeille.

I A M. do Baye, frère de M’"-’ de Prie.1

Nous êtes, cher de iJaye, au printenq)s de ^olre âge- ; Nous prouK’tlez beaucoup, nous liendi’ez (la\antage.

Surtout n’axez jamais d’iiumeui" ;

Aous plairez quand vous voudrez plaii’e :

D’ailleurs imitez votre frère : Mais, iH’Ias ! ([ui pourrait imiter votre sonir ?

(A M. le duc de ],a iM’uillade.)

Vous avez, jeune La Kenillade. (le don charniaiil « jue jadis eul Saiicourl,

\ Alain CliiutiLT, baisé poiuUuit son sonimcil par Marguerite d’Écossc,