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Titus est lin Iktos : (-"(’st ; ’i lui de (Icl’ondre L ti sceptre (|ii(’ je \(mi\ pîirtiii^cr a\ec lui. Vous, souL^cz (juc Tar([uiii vous a donné la vie ; Songez que mon destin va dépendre de \ous. \"ous pourriez refuser le roi de Ligurie ; Si Titus vous est cher, il sera votre époux. »
Vi-je i)i(’ii lu ?… Titus ?… seigneur… est-il ])ossil)le ? Tarquin, dans ses malheurs jus([u"alors inflexible. Pourrait ?… Mais d’où sait-il ?… et comment ?… Ah, seigneur ! Ne veut-on ([u’arracher les secrets de mon cœur ? Épargnez les chagrins d’une triste princesse ; Ne tendez point de piégc à ma faible jeunesse.
AROXS.
Non, madame ; à Tar([uin je ne sais qifobéir,
Écouter mon devoir, me taire, et vous servir ;
Il ne m’appartient point de chercher à comprendre
Des secrets ({uen mon sein vous craignez de répandre.
Je ne veux point lever un œil présomptueux
Vers le voile sacré que vous jetez sur eux ;
Mon devoir seulement m’ordonne de vous dire
Que le ciel veut par vous relever cet empire,
Que ce trône est un prix qu’il met à vos vertus.
TLLLIE.
’.Je servirais mon père, et serais à Titus ! Seigneur, il se pourrait…
ARONS.
N’en doutez point, princesse. Pour le sang de ses rois ce héros s’intéresse. De ces républicains la triste austérité De son cœur généreux révolte la fierté ; Les refus du sénat ont aigri son courage : Il penche vers son prince : achevez cet ouvrage. Je n’ai point dans son cœur prétendu pénétrer ; Mais puisqu’il vous connaît, il vous doit adorer. Quel œil, sans s’éblouir, peut voir un diadème Présenté par vos mains, embelli par vous-même ? Parlez-lui seulement, vous pourrez tout sur lui ; --
De l’ennemi des rois triomphez aujourd’hui ; Arrachez au sénat, rendez à votre père Ce grand appui de Rome et son dieu tutélaire ; Et méritez l’honneur d’avoir entre vos mains Et la cause d’un père, et le sort des Piomains.
Théâtre. I. 23