Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome2.djvu/385

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ACTi ; i\. sckm : ni. 36-3

Dis-leur (|iic riutOrèt de l’Elat, de Uriitiis… Hélas ! que je m’emporte en desseins superflus :

MESSALA.

Dans la juste douleur où votre àme est en proie, Il laut. pour \ous sei-\ir…

ÏITL’S. Il faut que je la \oio ;

Il faut que je lui parle. Elle passe en ces lieux : Mlle eidendi’a du moins mes éternels adieux.

MESSALA.

Parlez-lui, croyoz-nuji.

TITUS.

Je suis perdu, c’est elle.

SCENE m.

TITUS. MESSALA. TULLIE. AKiIXE

ALGIXE.

On ^ous attend, madame.

TULLIE,

Ah ! sentence cruelle ! L’ingrat me touche encore, et Brutus à mes yeux Paraît un dieu terrible armé contre nous deux, .l’aime, je crains, je pleure, et tout mon cœur s’égare. \llons.

TITUS.

Non, demeurez.

TULLIE.

Que me veux-tu, barbare ? Me tromper, me braver ?

TITUS.

Ahl dans ce jour afïVeux .le sais ce que je dois, et non ce que je veux ; .le n’ai plus de raison, vous me l’avez ravie. Kh l)ien : guidez mes pas, gouvernez ma furie ; Régnez donc en tyran sur mes sens éperdus ; Dictez, si vous l’osez, les crimes de Titus. Non, plutôt que je livre aux flammes, au carnage. Ces murs, ces citoyens qu’a sauvés mon courage ;