Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome2.djvu/397

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTE V. SCENE V. 3-

BRt TLS.

patrie !

VAI.hlill s.

Au sénat qiio dirai-je, seigneur ?

BKLTLS.

Que iJiiitiis \oit le priv de cette grâce iii.sifi,ne,

Quil ne la clierchait pas… mais qu’il s’en rendra dicrne…

Mais mon lils s’est rendu sans daigner résister ;

Il pourrait,.. Pardonnez si je cherche à douter ;

C’était l’appui de l« ome, et je sens que je l’aiine.

VALÉIIILS.

Seigneur, Tiillie…

BRI TLS.

Eh bien ?…

VALÉRILS.

Tullie, au mnniont même, \’a que trop conlirmé ces soupçons odieu.\.

BRLTLS.

Comment, seigneur ?

VALÉRILS.

A peine elle a rem ces lieux, A peine elle aperçoit l’appareil des supplices, Que, sa main consommant ces tristes sacrifices, Elle toml)e, elle expire, elle immole à nos lois Ce reste infortuné de nos indignes rois. Si l’on nous trahissait ; seigneur, c’était pour elle. Je respecte en Brutus la douleur paternelle : Mais, tournant vers ces lieux ses yeux ai)pesantis, Tullie en expirant a nommé ^otre fils.

BKLTLS,

Justes dieux !

VALÉRILS.

C’est à vous à juger de son crime. Condamnez, épargnez, ou frappez la victime ; Rome doit approuver ce qu’aura fait Brutus,

BKLTLS.

Licteurs, que devant moi l’on amène Titus,

VALÉRILS.

Plein de votre vertu, seigneur, je me retire ; Mon esprit étonné vous plaint et vous admire ; Et je vais au sénat apprendre avec terreur La grandeur de votre âme et de votre douleur.