Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome2.djvu/481

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ÉRIPHYLE

TRAGEDIE

ACTE PREMIER.

SCENE I.

HERMOGIDE, EUPHORBE.

HERMOGIDE.

Tous les chefs sont (raccord, et dans ce jour traii([iiill(’ Argos attend un roi de la main d’Ériphylo ; Nous verrons si le sort, qui m’outrage et me nuit. De vingt ans de travaux m’arrachera le fruit.

EUPHORBE.

A ce terme fatal Ériphyle amenée,

Ne peut plus reculer son second hyménée ;

Argos l’en sollicite, et la voix de nos dieux

Soutient la voix du peuple et parle avec nos vœux.

Chacun sait cet oracle et cet ordre suprême

Qu’Ériphyle autrefois a reçu des dieux même :

« Lorsquen un même jour deux rois seront vaincus.

Tes mains rallumeront le flambeau d’hyménée ;

Attends jusqu’à ce jour ; attends la destinée

Et du peuple, et du trône, et du sang d’Inachus, »

Ce jour est arrivé : votre élève intrépide

A vaincu les deux rois de Pilos et d’Élide,

HERMOGIDE.

Eh ! c’est un des sujets du trouble où tu me vois. Qu’un autre qu’Hermogide ait pu vaincre ces rois ; Que la fortune, ailleurs occupant mon courage,