ACTE I, SCÈNE I. i(i i
Sont plus forts (jne mon bras et que niu i)oliti(jiio ;
Et ce fatal oracle a pu seul ni’arrêter
Au pied du inènio trône où je devais monter.
KIPHOUBE.
Aous n’avez jusqu’ici rien perdu qu’un vain titre : Seul, des destins d’Arf^os on vous a vu l’arbitre. I.e trône dKripInle aurait tombé sans vous. 1/iutérèt de l’i^tat vous nomme son époux : Elle ne sera pas sans doute assez hardie Pour oser hasarder le secret qui vous lie. Votre pouvoir sur elle…
HEHMOGIDE.
Ah ! sans dissimuler, Tout mon pouvoir se borne à la faire trembler. Elle est femme, elle est faible ; elle a, d’un œil timide. D’un époux immolé regardé l’homicide. J’ai laissé, malgré moi, par le sort entraîné. Le loisir des remords à son cœur étonné. Elle voit mes forfaits, et non plus mes services ; ]| me faut en secret dévorer ses caprices ; Et son amour pour moi semble s’être effacé Dans le sang d’un époux que mon bras a versé.
EUPHORBE.
L’aimeriez-vous encor, seigneur, et cette flamme…
HERMOGIDE.
Moi ! que cette faiblesse ait amolli mon àme ! Hermogide amoureux ! ah ! qui veut être roi Ou n’est pas fait pour l’être, ou n’aime rien que soi. A la reine engagé, je pris sur sa jeunesse Cet heureux ascendant que les soins, la souplesse. L’attention, le temps, savent si bien donner Sur un cœur sans dessein, facile à gouverner. Le bandeau de l’amour et l’art trompeur de plaire De mes vastes desseins ont voilé le mystère ; Mais de tout temps, ami, la soif de la grandeur Fut le seul sentiment qui régna dans mon cœur. Il est temps aujourd’hui que mon sort se décide : Je n’aurai pas en vain commis un parricide. J’attends la reine ici : pour la dernière fois. Je viens voir si l’ingrate ose oublier mes droits, Si je dois de sa main tenir le diadème,