ACTE DEUXIEME.
SCENE I.
ALCMÉON, THÉANDRE.
THÉANDRE,
.1101110011, c’est vous perdre. Avez-voiis oul)lié
Que de votre destiu ma main seule eut pitié ?
Ali ! trop jeune imprudent, songez-vous qui vous êtes ?
Apprenez à cacher vos ardeurs indiscrètes.
De vos désirs secrets l’orgueil présomptueux
Éclate malgré vous, et parle dans vos yeux ;
Et j’ai tremblé cent fois que la reine ofïensée
Ne punît de vos vœux la fureur insensée.
Qui ? vous ! jeter sur elle un œil audacieux ?
Vous le fils de Pliaôn ! Esclave ambitieux.
Faut-il vous voir ôter, par vos fougueux caprices,
L’honneur de vos exploits, le fruit de vos services,
Le prix de tant de sang versé dans les combats ?
ALCMÉON.
Pardonne, cher ami, je ne nie connais pas. Je l’avoue ; oui, la reine et la grandeur suprême Emportent tous mes vœux au delà de moi-même. J’ignore pour quel roi ce bras a triomphé : Mais, pressé d’un dépit avec peine étouffé, A mon cœur étonné c’est un secret outrage Qu’un autre enlève ici le prix de mon courage ; Que ce trône ébranlé, dont je fus le rempart, ’l)(|)eii(le d’un coup d’œil, ou se donne au hasard. Que dis-je ? hélas ! peut-être est-il le prix du crime ! Mais non, n’écoulons point le transport (|ui m’aiiime : HfM’inogide… à ([uel roi me faut-il obéir ? Quoi ! toujours respecter ceux que l’on doit haïr ! Ah ! si la vertu seule, et non pas la naissan’ce…