Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome2.djvu/502

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482 ERIPHVLE.

Ouo si ce sang" coiipablo a roulé sons nos conps. J’ai prodigué le mien pour la (irèce et pour vous. Vous m’en devez le prix : vous voulez tous un maître L’oracle en promet un, je vais périr ou l’être ; Je vais venger mes droits contre un roi supposé ; Je vais rompre un vain charme à moi seul opposé. Soldat par mes travaux, et roi par ma naissance. De vingt ans de combats j’attends la récompense. Je vous ai tous servis. Ce rang des demi-dieux Défendu par mon Lras, (onde par mes aïeux, Cimenté de mon sang, doit être mon partage. Je le tiendrai de vous, de moi, de mon courage, De ces dieux dont je sors, et tiui seront pour moi. Amis, suivez mes pas, et servez votre roi.

( 11 sort suivi des siens." !

SCENE III.

fJUl’llYLE, ALGMÉON, IM^LÉMON, chœur d’argien ;

ÉIUPHVLE.

OÙ suis-je ? de quels traits le cruel m’a frappée !

Mon fils ne serait plus ! Dieux ! m’auriez-vous trompée ?

! A Polémon. )

Et vous (|ue j’ai chargé de rechercher son sort…

POLÉMON.

On l’ignore en ce temple, et sans doute il est mort.

A I. C M K N.

Reine, c’est trop soullVir qn’uu monstre vous outrage : Confondez son orgueil et punissez sa rage. •Tous vos guerriers sont prêts, permettez ({ue mon liras..

ÉRIPHYLE.

Es-tu lasse. Fortune ? Est-ce assez d’attentats ? Ah ! trop malheureux lils, et toi, cendre sacrée. Cendre de mon époux de vengeance altérée. Mânes sanglants, faut-il ([ue votre meurtrier Règne siii’ voire tombe et soit votre héritier ? Le ti’ni[)s, le péril pi-esse, il faut doniHM’ l’empire. Vu dieu dans ce moment, un dieu parle et m’ins[)ire. Je cède ; je ne ])uis, dans ce jour de terreur, Résister à lu voi.v qui s’e-\pli(iue à mon cœur.