ACTI- III. SCii^E IV. 483
C/ost vous, maître dos rois cl de la dcstinéo, (’/est \ous ([iii 1110 Ibrcoz à co gi’aiid liyinénée. Alciuéon, si mon fils est tombé sous ses coups… Seiji : iieur… vengez mon fils, et le trône est à vous ;
ALCMÉON.
(ii-andc i-ciii(’, est-ce à moi que ces liornieurs insignes…
ÉRIPHYLE.
\li : (|iiols rois dans la Grèce en seraient aussi dignes ?
Ils n"ont (juo des aïeux, vous avez des \ertus.
Ils sont rois, mais c’est vous qui les avez vaincus.
C’est vous que le ciel nomme, et qui m’allez défendre :
C’est vous ([ui de mon fils allez venger la cendre.
Peuple, voilà ce roi si longtemps attendu.
Qui seul vous a fait vaincre, et seul vous était dû.
Le vainqueur do doux rois, prédit par les dieux même.
Ou’il soit digne à jamais de ce saint diadème !
Que je retrouve en lui les biens qu’on m’a ravis,
Votre appui, votre rni. mon époux, et mon fils !
SCENE IV.
ÉRIPHVLE. ALCMÉON. POLÉMON. THÉANDRE,
CHOEUR d’aRGIENS. THÉAXDRE.
Que faites-vous, madame ? et qu’allez-vous résoudre ?
Le jour fuit, le ciel gronde : entendez-vous la foudre ?
De la tombe du roi le pontife a tiré
Lu fer que sur l’autel ses mains ont consacré.
Sur l’autel à l’instant ont paru les Furies :
Les flambeaux de l’iiymen sont dans leurs mains impies.
Tout le peuple tremblant, d’un saint respect toucbé.
Baisse un front immobile, à la terre attaché.
ÉRIPHYLE.
Jusqu’où veux-tu pousser ta fureur vengeresse, ciel ? Peuple, rentrez : Théandre, qu’on me laisse. Quel juste effroi saisit mes esprits égarés ! Quel jour pour un hymen !