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ACTE CINQUIÈME[1].
Scène I.
OROSMANE, CORASMIN, UN ESCLAVE.
orosmane.
On l’a fait avertir, l’ingrate va paraître.
Songe que dans tes mains est le sort de ton maître ;
Donne-lui le billet de ce traître chrétien ;
Rends-moi compte de tout, examine-la bien :
Porte-moi sa réponse. On approche… c’est elle.
(À Corasmin.)
Viens, d’un malheureux prince ami tendre et fidèle,Viens m’aider à cacher ma rage et mes ennuis.
Scène II.
ZAÏRE, FATIME, L’ESCLAVE.
zaïre.
Eh ! qui peut me parler dans l’état où je suis ?
À tant d’horreurs, hélas ! qui pourra me soustraire ?
Le sérail est fermé ! Dieu ! si c’était mon frère !
Si la main de ce Dieu, pour soutenir ma foi,
Par des chemins cachés, le conduisait vers moi !
Quel esclave inconnu se présente à ma vue ?
l’esclave.
Cette lettre, en secret dans mes mains parvenue,
Pourra vous assurer de ma fidélité.
- ↑ Comparez le cinquième acte de Mariamne, page 210.