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ÉLOGE FUNÈBRE, ETC.


FIN DE L’ÉLOGE FUNÈBRE.

    voyé ici ? dit le philosophe. — Je viens de la part de Dieu, » répondit le jésuite. Vauvenargues le chassa ; puis, se tournant vers ses amis :

                       Cet esclave est venu ;
    Il a montré son ordre, et n’a rien obtenu.
                                              (Bajazet, I, i.)

    L’ouvrage de M.  de Vanvenargues, imprimé après sa mort *, est intitulé Introduction à la connaissance de l’esprit humain.

    Les éditeurs, pour faire passer les maximes hardies qu’il renferme, y ont joint une méditation et une prière trouvées dans les papiers de l’auteur, qui, dans une dispute sur Bossuet avec ses amis, avait soutenu qu’on pouvait parler de la religion avec majesté et avec enthousiasme sans y croire. On le défia de le prouver, et c’est pour répondre à ce défi qu’il fit les deux pièces qu’on trouve dans ses œuvres **. (K.)

    — L’Épître de Marmontel, dont il est question dans cette note, est imprimée à la tête de la tragédie de Denis le tyran : elle est adressée à Voltaire, et commence par ces vers :

    Des amis des beaux-arts ami tendre et sincère,
    Toi l’âme de mes vers, ô mon guide ! ô mon père !

    *. Il avait été imprimé de son vivant.

    **. L’assertion de Condorcet relativement à la méditation et à la prière qui se trouvent dans les Œuvres de Vauvenargues est vivement contestée par M.  D.-L. Gilliert (édition de 1857, p. 230 et suiv.), ainsi que l’anecdote relative au jésuite et aux vers de Bajazet.