Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome24.djvu/38

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ce même roi de Prusse, écoutant le public et sa propre raison, l’a fait chancelier de l’université de Hall, avec une pension de trois mille écus. En vain un tyran de Strasbourg avait fait condamner un innocent ; le public a parlé, et, après plusieurs années ce tyran même a été puni.

En vain, dans nos provinces libres, a-t-on voulu ôter à M. Koenig la liberté de se défendre, dans une affaire purement littéraire, contre un despote littéraire[1] aussi orgueilleux que mauvais écrivain ; nous avons vu M. Koenig accabler son adversaire par le poids de ses raisons. C’est une mauvaise voie que celle de l’autorité quand il s’agit de science, et la vérité triomphe toujours avec le temps.


FIN DU TOMBEAU DE LA SORBONNE.
  1. Maupertuis ; voyez tome XXIII, page 559.