Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome24.djvu/516

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voulu prier en français et communier avec du pain levé et du vin ! François Ier, par une politique malheureuse, aurait-il prononcé ces paroles barbares? De Thou, Duhaillan, les rapportent-ils ? Et quand ils les auraient rapportées, quand elles seraient vraies, que faudrait-il répondre? que François Ier aurait été un père dénaturé, ou qu'il ne pensait pas ce qu'il disait 1. Mais il n'y a de père dénaturé que père Nonotte.


XXV SOTTISE DE NONOTTE.


SUR LA SAINT-BARTHELEMY.

Malheureux! avez-vous été aidé dans votre libelle par l'auteur de l'Apologie de la Saint-Barthélémy - ? Il paraît que vous excusez ces massacres. Vous dites qu'ils ne furent jamais prémédités : lisez donc Mézerai, qui avoue que « dès la fin de l'année 1570, on continuait dans le grand dessein d'attirer les huguenots dans le piège », page 156, tome V, édition d'Amsterdam. Votre Daniel ne dit-il pas que Charles IX joua bien son rôlet? et n'avait-il pas copié ces paroles de l'historiographe Matthieu? Quel rôlet, grand Dieu ! et dans combien de mémoires ne trouve-t-on pas cette funeste vérité ?

Un critique qui se trompe n'est que méprisable; mais un homme qui excuserait la Saint-Barthélémy serait un coquin punissable. Vous jouez, Nonotte, un indigne rôlet.

XXVIe SOTTISE DE NONOTTE.

SUR LE DUC DE GUISE ET LES BAHRICAnES.

Voici les propres paroles de Nonotte :

« Quant à la défense que Henri III fit au duc de Guise de venir à Paris, l'auteur de l'Essai sur les Mœurs dit que le roi fut obligé de lui écrire par la poste, parce qu'il n'avait point d'argent pour payer un courrier. »

Pauvre libelliste! citez mieux. Il y a dans le texte: a II écrit deux lettres, ordonne qu'on dépêche deux courriers; il ne se trouve point d'argent dans l'épargne pour cette dépense néccs-

��\. La dernière phrase de cet alinéa est de 1777.

'2. Cavoyrac ; voyez la note 1 de la page 470.

{. Viiyt'z tinnc XII, page 534.