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ÉCLAIRCISSEMENTS HISTORIQUES. 505

l'abbesse d'entendre, avec le prêtre, les confessions de ses reli- gieuses. J'ajoute encore que le P. Martène, dans ses Rites de l'Église, tome II, page 39, affirme que les aLbesses confessaient d'abord leurs nonnes, et qu'elles étaient si curieuses qu'on leur ôta ce droit. Nous parlerons encore de l'ignorance du confesseur Nonotte sur la confession, dans un autre article ^

��XXIir SOTTISE DUDIT XONOTTE.

L'auteur du libelle, en parlant du calvinisme, prétend que l'historien ménage toujours beaucoup Calvin ^ et Luther. Il doit savoir assez que l'historien ne respecte que la vérité ; qu'il a con- damné hautement le meurtre de Servet, toutes les fureurs dans la guerre, et tous les emportements dans la paix ; qu'il déteste la persécution et le fanatisme partout où il les trouve. La devise de cette histoire est :

Iliacos intra muros peccatur et extra.

(HoR. lib., I, ep. II, vers IG.)

Il ne fait pas plus de cas de Luther et de Calvin que du jésuite Le Tellier ^ ; mais il croit que Luther, Calvin, et les autres auteurs de la réforme, rendirent un grand service aux souverains en leur enseignant qu'aucun de leurs droits ne pouvait dépendre d'un évêque.

XXIV"- SOTTISE DE XOXOTTE.

SIR FRANÇOIS l '^'■.

L'auteur du libelle porte l'esprit de persécution jusqu'à rap- porter ce qui est imputé au roi François I" par Florimond de Raimond, cité avec tant de complaisance dans le jésuite Daniel : (( Si je savais un de mes enfants entaché d'opinions contre l'Église romaine, je le voudrais moi-même sacrifier, » Voilà ce que l'au- teur du libelle appelle une tendre pict'\ page 255. Quoi! Fran- çois P"", qui accordait à Barberousse une mosquée en France, aurait eu une piété assez tendre ])Our égorger le dauphin s'il avait

1. Vo}'ez ci-après la. XXXI V*^ sottise, page 513 et le n" viii des Fragments sur l'Histoire : et encore tome XVIII, p. 229.

2. Dans VEssai sur les Mœurs, chap. cxxxiii; voyez tome XII, page 303.

3. Le commencement de cet alinéa est de 177.5; le reste, de 1777.

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