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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome24.djvu/528

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518 ADDITIONS AUX

ne cesseront d'apprendre aux autres ce qu'ils se doivent, ce qu'ils doivent à leur souverain; et le fanatisme, ce monstre cruel qui n'a que trop désolé la terre, restera dans vos mains un fantôme inutile.

��DES DIFFERENTES ESPÈCES D'HOMMES.

DEUXIÈME FAUSSETÉ DU LIEELLISTE, ET TÉMOIGNAGE DE SON IGNORANCE.

M. de Voltaire, dit-il, tome III de V Essai sur les Monirs, page 193, dit que « la nature humaine, dont le fond est partout te même, a établi les mêmes ressemblances entre tous les hommes ».

Et, -page 6 du même volume, il dit « qu'il y a des peuples, des hommes d'une espèce particulière, qui ne paraissent rien tenir de leurs voisins; qu'il est probable qu'il y a des espèces d'hommes différentes les unes des autres, comme il y a différentes espèces d'animaux ».

Théologien obscur, vous dites des mensonges. M. de Voltaire, en parlant de certaines différences qui se trouvent entre les peuples du Japon et nous, tome III de Y Essai sur les Mœurs, page 193, dit* : « La nature humaine, dont le fond est partout le même, a établi d'autres ressemblances entre ces peuples et nous. »

Et dans le second endroit, page G du même volume 2;

« Il est probable que les pygmées méridionaux ont péri, et que leurs voi- sins les ont détruits; plusieurs espèces d'hommes ont pu ainsi disparaître de la face de la terre, comme plusieurs espèces d'animaux. Les Lapons ne paraissent point tenir de leurs voisins, etc. »

On voit qu'il n'y a presque pas un mot dans ces doux passages qui soit dans ceux cités parle libelliste- Mais quand M. de Voltaire aurait avancé que le fond de la nature humaine est partout le même, et qu'il y a des espèces d'hommes différentes, il n'y a qu'un ignorant qui pût trouver de la contra- diction dans cette proposition, et qui ne sache pas que le fond de la nature est le même pour tous les êtres. Si l'auteur doute qu'avec ce même fond il puisse y avoir des espèces différentes, on le renvoie à son propre témoi- gnage : il peut juger s'il existe entre M. de Voltaire et lui d'autres rapports que ce fond de la nature humaine.

DE MICHEL SERVET.

TnOISIÈME FAUSSETÉ DU LIBELLISTE.

M. de Voltaire assure, à ce qu'il prétend. Essai sur les .]fœw'S, tome III, que « Michel Servet, qui fut brûlé vif ;i Genève par ordre de Calvin, niait la divinité éternelle de Jésus-Christ »; et dans la page suivante, il assure aussi que « Servet ne niait point ce dogme ».

1. Voyez tome \II, pape 3(i!{.

2. Voyez tome XII, page il'l.

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