Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome25.djvu/459

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Pendant ces compliments, M. du Peyrou fit évader le patient ; vous le reverrez bientôt. Ne m’oubliez pas, je vous prie, quand vous souperez entre lui et M. Covelle, mon bon ami.

J’ai l’honneur d’être avec respect,

Mademoiselle,
Votre très-humble et très-obéissant
serviteur,
BEAUDINET.

N. B. J’apprends, mademoiselle, que vous renoncez à M. Covelle, le digne appui du calvinisme, et à M. Needham, le digne pilier du papisme on dit que vous épousez un jeune homme fort riche et de beaucoup d’esprit. Je vous prie de me mander de quelle religion il est : cela est très-important[1].


CONCLUSION.

Voilà le récit complet de tout ce qu’on a écrit depuis peu sur les miracles. L’éditeur[2], pénétré d’une foi vive, n’a pas craint de rapporter toutes les objections, qui se réduisent en poussière devant nos vérités sublimes. Si M. Needham est un ignorant, cela ne fait aucun tord à ces vérités. Il y a même lieu d’espérer que M. le comte de Hess-Priest-Craft, et madame la comtesse, se convertiront ; que M. Jean-Jacques rentrera au giron ; que M. le proposant Théro ne proposera plus de difficultés ; que M. Covelle et Mlle Ferbot contiueront toujours d’édifier le monde chrétien, et qu’enfin M. Beaudinet ne contestera plus aux vénérables compagnies de Moutier-Travers et de Boveresse le droit d’excommunier.

  1. C’était après ce N. B. que, dans les éditions de 1765 et 1767, était en entier le Projet de notes instructives, dont on a vu un extrait (page 437) ; et à la suite du Projet se trouvait, sur le titre de Dissertation sur les miracles, par M. J.-J. Rousseau, un long passage de la troisième des Lettres écrites de la montagne. Une seule note, ajoutée par Voltaire, était ainsi conçue :

    « Tous ces raisonnements de Jean-Jacques sont pitoyables : car, si l’Évangile est divin, il faut écrire ce qu’il rapporte sans disputer. La question se réduit donc à savoir si l’on a des preuves de la divinité de l’Évangile, et si on peut examiner son authenticité par les règles de la critique ordinaire. (Note de M. le professeur Robinet.)

    Après la Dissertation venait la Conclusion qui suit. (B.)

  2. Voltaire lui-même, quoi qu’il en dise dans sa lettre du 3 janvier 1767, à d’Argental. (Cl.)