DÉCLARATION
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��Le caractère d'un libelle est d'être imprimé sans permission des supérieurs et sous un titre supposé. Or le sieur Vernet a fait imprimer, sans permission et clandestinement, à Genève, sous le titre de Copenhague -, un recueil de lettres ennuyeuses à un pré- tendu milord : donc le livre dudit Vernet porte le caractère d'un libelle.
Ledit Vernet, dans son recueil, s'élève contre Rome et contre la France, quoiqu'il soit encore réputé sujet du roi de France, étant petit-fds d'un réfugié, et quoique les bienséances exigent (ju'on n'insulte point Rome.
Ledit Vernet se déchaîne contre les spectacles dans le temps qu'ils sont protégés par les seigneurs médiateurs et permis par le conseil de Genève, et cela pour rendre les seigneurs médiateurs suspects et le conseil odieux : donc ledit Vernet a fait un libelle très-répréliensible.
Ledit Vernet outrage dans cet ouvrage et nomme insolemment des personnes de considération qui ne lui ont jamais donné le moindre sujet de plainte : donc son libelle est punissal)le.
Ledit Vernet dit que « le luxe autrefois avait un certain air de noblesse qui exerçait les grands talents, et qu'aujourd'hui le luxe
��1. Je ne connais de cette Déclaration aucune impression antérieure à. celle qui est au tome II du Supplément au recueil des lettres de M. de Voltaire; Paris, Xhrouet, 1808, deux volumes in-8, dont il existe aussi une édition in-1'2. (B.)
— Vernet, s'étant fait donner par le conseil et par le consistoire une déclaration où l'on tenait pour satisfaisants les éclaircissements donnés par lui sur les faits articulés dans la lettre de Covelle, publia ladite déclaration avec un mémoire. Voltaire, en réplique, lança la déclaration suivante. (G. A.1
2. L'exemplaire que j'ai sous les yeux, de la troisième édition des Lettres cri- tiques d'un voyageur anglais (voyez la note de la page 492) est sans nom de ville, et porte pour toute adresse : A l'enseigne de la vérité. (B.)
23. — MÉLANGES. IV. 32
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