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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome25.djvu/591

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AVIS AU PUBLIC.

mot qui soit de M. de Voltaire ; il suffit de le lire pour être convaincu qu’il est impossible qu’il l’ait écrit, et que jamais il n’a fait partie de la lettre dans laquelle on a osé l’ajouter. L’incohérence des choses, celle du style et des pensées, le prouvent assez[1] ; mais je l’atteste à quiconque en pourrait douter, et je m’engage à en prouver l’interpolation et la fausseté par le manuscrit original de cette lettre, que je déclare avoir entre mes mains.

« Fait à Paris, le 17 septembre 1766.

« Damilaville. »
CERTIFICAT DE M. DEODATI DE TOVAZZI.
« Monsieur,

Il n’est que trop vrai ; dans tous les temps des imposteurs ont cherché, par de noires calomnies, à obscurcir les réputations les plus brillantes.

Supérieur à la plupart des hommes par la beauté du génie, les talents et l’étendue des connaissances, vous avez été plus exposé qu’un autre aux traits de l’envie ; mais cette supériorité même vous en a fait triompher. Votre siècle applaudit à votre mérite, et la postérité souscrira aux justes éloges que vous recevez.

Pour confondre l’imposture dont vous vous plaignez, et qui attaque en même temps un seigneur si estimable par son zèle patriotique et son amour pour le roi, le moyen le plus sûr est, je crois, de vous envoyer la lettre que vous me fîtes l’honneur de m’écrire, en date du 24 janvier 1761, telle que je la fis imprimer[2] alors à la suite de ma Dissertation sur la langue italienne, avec ma réponse, et de certifier qu’elle est en tout conforme à l’original. Vous trouverez ce certificat signé de ma main au bas de cette lettre imprimée que je vous envoie ; vous en ferez tel usage que vous voudrez. Si ce moyen ne suffisait pas, je vous prie de m’en envoyer un autre, je l’emploierai avec ardeur, ne désirant rien tant que de vous prouver mon zèle, et de me conformer à vos intentions.

À Paris, ce 21 septembre 1766.

Deodati de Tovazzi. »
  1. « On lit dans ces interpolations ces paroles : Plusieurs dames de la cour sont d’agréables commères qui aiment Jean-Jacques comme leur toutou. » (Note de Voltaire.)
  2. Voyez cette lettre dans la Correspondance.