plus de crédit en France qu’en Russie, On ne payera plus d’an- nates à Rome, on n’y achètera plus la permission d’épouser sa cousine ou sa nièce ; je vous réponds que les tribunaux de France appelés parlements enregistreront cet édit sans remontrances.
On ne connaît pas ses forces. Qui aurait proposé, il y a cin- quante ans, de chasser les jésuites de tant d’États catholiques aurait passé pour le plus visionnaire des hommes. Ce colosse avait un pied à Rome, et l’autre au Paraguai ; il couvrait de ses bras mille provinces, et portait sa tête dans le ciel. J’ai passé, et il n’était plus’.
Il n’y a qu’à souffler sur tous les autres moines, ils disparaî- tront de la surface de la terre.
A.
Ce n’est pas notre intérêt que la France ait moins de moines et plus d’hommes ; mais j’ai tant d’aversion pour le froc que j’aimerais encore mieux voir en France des revues que des pro- cessions. En un mot, en qualité de citoyen, je n’aime point à voir des citoyens qui cessent de l’être, des sujets qui se font su- jets d’un étranger, des patriotes qui n’ont plus de patrie ; je veux que chaque État soit parfaitement indépendant.
Vous avez dit que les hommes ont été longtemps aveugles,
ensuite borgnes, et qu’ils commencent à jouir de deux yeux. A
qui en a-t-on l’obligation ? A cinq ou six oculistes qui ont paru
en divers temps.
B.
Oui ; mais le mal est qu’il y a des aveugles qui veulent battre les chirurgiens empressés à les guérir.
A.
Eh bien ! ne rendons la lumière qu’à ceux qui nous prieront d’enlever leurs cataractes.
De tous les États, quel est celui qui vous paraît avoir les meil- leures lois, la juriprudence la plus conforme au bien général et au bien des particuliers ?
i. Psaume XXXVI, 30.