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DIEU ET LES HOMMES
PAR LE DOCTEUR OBERN,
ŒUVRE THÉOLOGIQUE, MAIS RAISONNABLE,
traduite par Jacques Aimon[1].


(1769)




CHAPITRE I.
Nos crimes et nos sottises.


En général, les hommes sont sots, ingrats, jaloux, avides du bien d’autrui, abusant de leur supériorité quand ils sont forts, et fripons quand ils sont faibles.

Les femmes, pour l’ordinaire, nées avec des organes plus dé-

  1. Cet ouvrage est du mois d’octobre 1769. On en parle dans les Mémoires secrets, à la date du 2 novembre.

    Dans les Recherches sur les ouvrages de Voltaire, 1817, in-8o, on a dit que cet ouvrage n’était point de Voltaire, mais d’un nommé Sissous, qui depuis a pris le nom de Valmore. Il y a ici plus d’une erreur :

    1° Voltaire est l’auteur de Dieu et les Hommes. L’avocat général Séguier ne l’ignorait pas quand il fit son réquisitoire contre l’ouvrage, par suite de quoi intervint un arrêt du parlement ;

    2° Deux ans après que Voltaire eut donné Dieu et les Hommes, on vit paraître Dieu et l’Homme, par M. de Valmire (et non Valmore), à Amsterdam, 1771, in-12. L’auteur avait envoyé son ouvrage à Voltaire, qui en accusa réception par une lettre du 27 décembre 1771, imprimée dans la Correspondance générale. Cette lettre est adressée à M. Sissous de Valmire, avocat du roi au bailliage de Troyes. Ducroisy, secrétaire-rédacteur du Tribunat, en avait une copie qu’il tenait de M. E.-T. Simon, de Troyes (mort en 1818), ancien bibliothécaire du Tribunat. Elle a été depuis imprimée dans le tome II du Supplément au Recueil des lettres de M. de Voltaire, 1808, 2 vol. in-8o et in-12. (B.)

    — On trouvera à la fin du chapitre quarante-quatrième, et en avant des Axiomes, l’explication du titre de cet écrit.