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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome28.djvu/319

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LES ADORATEURS
OU
LES LOUANGES DE DIEU


OUVRAGE UNIQUE DE M. IMHOF,
TRADUIT DU LATIN.[1]
(1769)



LE PREMIER ADORATEUR.


[2] Mes compagnons, mes frères, hommes qui possédez l'intelligence, cette émanation de Dieu même, adorez avec moi ce Dieu qui vous l'a donnée, ce Li, ce Changti, ce Tien, que les Sères, les antiques habitants du Cathai, adorent depuis cinq mille ans selon leurs annales publiques, annales qu'aucun tribunal de lettrés n'a jamais révoquées en doute, et qui ne sont combattues chez les peuples occidentaux que par des ignorants insensés qui mesurent le reste de la terre et les temps antiques par la petite mesure de leur province sortie à peine de la barbarie.


  1. La Correspondance de Grimm mentionne cet opuscule dés le mois de décembre 1769 ; les Mémoires secrets n'en parlent que le 20 janvier 1770 ; mais je crois qu'il parut réellement en décembre. La première édition in-8° de quarante-deux pages porte le titre tel que je le rétablis. Ce fut la même composition dont on se servit pour l'impression qui fait partie du tome II des Choses utiles et agréables. (B.) - On a parlé des Choses utiles et agréables, tome VII, page 35.

    « M. de Voltaire, disent les Mémoires secrets, a concentré, dans un ouvrage aussi court et aussi frivole en apparence, les connaissances profondes d'une infinité de traités de métaphysique et de physique, enrichies de toutes les grâces d'une imagination brillante. »

  2. C'est ce premier couplet tout entier qui était transcrit dans les Questions sur l'Encyclopédie, au mot ÉTERNITÉ ; voyez tome XIX, page 37.