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D'UN JEUNE xVBBÈ. 383

A l'égard du tiers état, je crois qu'il seconderait mes prières, et qu'il ne ferait point de barricades.

Il pleut des remontrances ^ On lit la première, on parcourt la seconde, on bâille à la troisième, on ignore les dernières; cela est mis au rebut comme les ouvrages de l'abbé Guyon et des ex- jésuites.

Nous attendons pourtant avec impatience les remontrances de la cour des monnaies 2, qui, dit-on, feront circuler l'argent, et celles des eaux et forêts : car, en vérité, le bois est trop cher à Paris.

Je compte aussi faire une remontrance au roi pour avoir un meilleur ])énéfice que celui que je possède. Mais messieurs de la basoche peuvent être sûrs que je ne serai jamais l'aumônier d'aucun des régiments qu'ils voudraient lever pour renouveler la guerre des pots de chambre.

Si jamais on coupe les oreilles à leur secrétaire, je m'oifrc seulement à le confesser et à le préparer, etc.

��1. Il en parut en effet beaucoup sur Ic^diflerents édits qui furent alors publiés. Les plus remarquables sont celles do la cour des aides, auxquelles Voltaire fit une réponse; voyez ci-après, page 385.

2. On appelait cour des monnaies un tribunal qui jugeait souverainement de lout ce qui concernait les monnaies. ( B.)

��FIN DE LA LETTRE D'L.\ JEUNE ABBÉ,

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