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ACTK II, SCÈNE VII. -101

ADKLAÏDK.

Vous les pourrez, soifj ; nour, connaître avec le temps ; Mais vous n’aurez jamais le droit de les contraindre, Ni de les condamner, ni même de vous plaindre. D’un guerrier o-énéreux j’ai recherché l’appui ; Imitez sa grande âme, et pensez comme lui.

SCÈNE YI.

VENDOME.

Eh bien ! c’en est donc fait ! l’ingrate, la paijure, À mes yeux sans rougir étale mon injure : De tant de trahison l’abîme est découvert ; Je n’avais qu’un ami, c’est lui seul (jui me perd. Amitié, vain fantôme, ombre que j’ai chérie,

—•Toi qui me consolais des malheurs de ma vie. Bien que j’ai trop aimé, que j’ai trop méconnu,

—Trésor cherché sans cesse, et jamais obtenu ! Tu m’as trompé, cruelle, autant que l’amour même ; Et maintenant, pour prix de mon erreur extrême. Détrompé des faux biens, trop faits pour me charmer. Mon destin me condamne à ne plus rien aimer. Le voilà cet ingrat qui, fier de son parjure. Vient encor de ses mains déchirer ma blessure.

SCÈNE VII.

VENDOME, COUCV. COUCY,

Prince, me voilà prêt : disposez de mon bras… Mais d’où naît à mes yeux cet étrange embarras ? Quand vous avez vaincu, quand vous sauvez un frère, Heureux de tous cotés, qui peut donc vous déplaire ?

VENDÔME.

Je suis désespéré, je suis haï, jaloux.