Le fardeau de mon crime est Irop pcsaiil pour moi ;
Mes \(Mi\. coincfls d’im voile cl Ij.iisscs devant toi.
Craignent (le riMicoiiIrci’. cl les regards d’un iVcrc,
Et la beauté fatale, à tous les deux trop chère.
NEMOURS.
Tous deux auprès du roi nous voulions te servir.
Quel est donc ton dessein ? parle.
VENDOME.
De me punir.
De nous rendre à Ions trois une égale justice.
D’cNpici" (ie\anl \ous. par le plus grand supplice.
Le [dus i ; i-an<l des forlails où la lalalite,
l/amoiir et le courroux m’a\aient précipite.
.l’aimais Adélaïde, et ma flamme cruelle.
Dans m(Hi coMir désoh’, s’irrili » encor pour elle.
C.oucv sait à (|uel point j’adorais ses appas
Ouand ma jalouse raj^e ordonnait ton trépas ;
De\oré, mal^i(’ nu)i, du feu (|ui me possède.
Je l’adore encor plus… et ukmi amour la ri’t\{\
.le m’arraclie le coeur, je la nu’ls dans tes Itras ;
Mmkv-vous : mais au moins ne me luiïsse/ pas.
NEMOURS, à ses pieds.
Moi, vous haïr jamais ! >>ndAme, mon cher frère !
.l’osai vous outrager… nous nu’ servez de [X’re.
\i)i’ I. \ïi)i : .
Oui, seigneur, a\ec lui j’embrasse \( »s « genoux ;
La plus tendre amitié \a me icjoindi’c à \()us.
Nous me paM’/ trop Itieti de ma douleur sonlVerte.
\ KNDÙMi ; .
\li ! c’est trop me motitrer mes malheurs et ma [)erto !
Mais NOUS mapitrenc/ t(His à suivre la \eilu.
Ce n’est point à demi (pie mon C(enr est rendu.
’.\ Ni’mours. i
Ti’op l’oi’linK’s (’poux, oui, mon âme attendrie
Imite \()ti"e exemple, cl chérit sa patrie.
Mie/ apprendre au roi, pour (|ui >oirs condtallez,
Mon crime, mes reuKU’ds, et nos relicit(’s.
\llez ; ainsi t\u{> nous, je Nais le l’cconnaitre.
Sur nos remparts soumis amenez Notre maiiro ;
Il est (h’jà le mien : nous allons à ses pieds
Abaisser sans regret nos fronts liumili(s.
Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/145
Apparence
Cette page n’a pas encore été corrigée